Convaincu de l'importance de l'enseignement dans le développement social et dans la croissance économique, le Maroc poursuit le processus de réformes du domaine éducatif dans le but d'initier un système pédagogique de niveau et de renforcer le développement du capital humain fondé sur le savoir.
La Commission Spéciale pour l’ Education et la Formation (COSEF) a été créée dans le but de mettre en oeuvre de nouvelles réformes. La charte de cette commission souligne « la centralité de la réforme dans le développement et d’approfondissement des valeurs de citoyenneté vigilante et responsable ». Livrant un bilan d’étape de la mise en œuvre du processus de la réforme éducative, ce document à mi-parcours de la décennie nationale de l’éducation et de formation (1999- 2004).
La COSEF a mis également l’accent sur la nécessité d’insuffler un nouvel esprit de mobilisation nationale autour de la question de l’école, sur la base du même socle de principes et de valeurs qui ont présidé à l’élaboration du projet de réforme, à savoir l’engagement et la confiance.
Au cours de cette décennie nationale de l’éducation et de la formation, les pouvoirs publics concernés veilleront à relever le défi de la généralisation des enseignements préscolaire, primaire et collégial. La réalisation de ce projet sera lié à la promotion de la qualité et à l’adaptation aux besoins des individus, ainsi qu’aux réalités et aux exigences de la vie.
Ainsi, la qualité de l’enseignement, pareil pour la généralisation, donne beaucoup d’importance à l’ensemble des orientations retenues dans les différents secteurs (leviers) inclus dans la présente charte. Il s’agit tout particulièrement, de la restructuration des cycles d’enseignement préscolaire, de l’amélioration des curricula, des méthodes pédagogiques, de l’évaluation et de l’orientation, de la réhabilitation de l’école, ainsi que du renforcement et du perfectionnement de l’enseignement des langues notamment l’Amazighe.
Aussi, la généralisation de l’enseignement a-t-elle renforcé son action de scolarisation à travers la baisse de l’âge de la scolarisation à 6ans et le respect de l’engagement relatif à l’obligation et à la gratuité de l’enseignement fondamental au même titre que la généralisation de l’enseignement au 1er cycle de l’enseignement fondamental.
Ce programme a mis l’accent sur le développement de la scolarisation en milieu rural et la réduction des disparités existantes entre les régions, les provinces, les communes, entre les milieux urbain et rural, notamment par l’encouragement de la scolarisation des filles. C’est pour cela que le nouveau dispositif pédagogique tant pour les cycles primaire, collégial et secondaire que pour l’enseignement supérieur a été mis en place.
En contrepartie, à l’université la réforme a constitué depuis son lancement un grand sujet de débat. Au lieu des examens de fin d’année, un système de modules et de semestres a été institué. Il permet à l’étudiant de choisir son cursus. Une responsabilisation qui le met au cœur du système pédagogique et lui permet d’interagir avec son environnement.
Pour en savoir plus :Ministère de l'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique
La Direction de la Formation des Cadres Le centre National pour la Recherche Scientifique et TechniqueL'office de la Formation Professionnelle